![Atelier de la Renaissance (Lyon, France)](https://atelier-de-la-renaissance.com/wp-content/uploads/2024/04/IMG_7255-1024x116.jpeg)
Dans la mesure où le restaurateur est aujourd’hui chargé de sauvegarder le patrimoine culturel pour les générations présentes et futures, il se doit de contribuer à la pérennité de l’œuvre en respectant l’œuvre originale.
C’est un concept simple et pourtant si complexe qu’il est important de rappeler qu’une œuvre présentant de très nombreuses lacunes peut faire l’objet de traitements conservatoires mais ne pourra peut-être pas bénéficier d’une réintégration colorée, car le restaurateur n’a pas le droit de se substituer à l’artiste en créant les éléments manquants.
Pour ces raisons, la profession est réglementée par un code de déontologie européen, (l’ECCO : European Confederation of Conservator-Restorers Organisations) et nos interventions doivent respecter trois règles essentielles :
La Stabilité
Les matériaux ajoutés lors des traitements doivent être compatibles avec les constituants de l’œuvre et stables dans le temps
La Lisibilité
Il est nécessaire au nom de la lecture et de la compréhension de l’œuvre de la rendre lisible mais les éléments apportés doivent être soit discernables soit strictement limités aux zones lacunaires sans aucune créativité de la part du restaurateur (Obligation d’avoir des documents permettant de fonder la restauration)
La Réversibilité
Tous les matériaux utilisés doivent pouvoir être retirés même à long terme sans dommage pour l’original
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L’intervention sur une œuvre ne peut se faire qu’après un examen diagnostic qui permet d’identifier précisément les matériaux constitutifs et d’en évaluer l’état de conservation.
Diagnostic qui peut s’établir avec l’aide de moyens techniques et scientifiques tels que loupe, binoculaire, microscope électronique, rayons ultraviolets, infrarouges ou rayons X.
Déterminer la nature et les causes des altérations permet de définir les interventions les plus adaptées aux pathologies présentes. Les choix d’intervention sont donc souvent limités et tous les paramètres doivent être pris en considération (matériaux constitutifs et état de conservation, valeur historique et compréhension de l’image dans son message et dans son unité esthétique).
Selon ces éléments, le restaurateur opte pour des opérations de conservation préventive qui consistent en des actions indirectes sur le bien culturel afin de retarder les détériorations ou bien d’en prévenir les risques (contrôle de l’hygrométrie par exemple). Les actions de conservation curative quant à elles consistent à intervenir directement sur l’œuvre lorsque les pathologies sont présentes (soulèvements de la couche picturale par exemple)
Les opérations de restauration permettent d’intervenir sur l’œuvre dans le but d’en faciliter la lecture en respectant autant que possible l’intégrité esthétique, historique, et physique. C’est souvent le cas des allègements des crasses sur une couche colorée ou un allègement des vernis qui permet de restituer la palette originale de l’artiste.
Les prestations de conservation/restauration proposées :
- Allègement crasses et vernis (solvants – gels – bases – dégagement mécanique)
- Facing ou voilage de protection avant intervention ou déplacement de l’œuvre (papier japon + méthylcellulose)
- Retrait des déformations (mise sous tension)
- Consolidations de déchirures et incrustations (fils de fibre de verre collée par pontage ou steps non-tissé)
- Rentoilage à l’ancienne (Italie – Flandres)
- Doublage synthétique (adhésif de doublage réversible)
- Refixage ponctuel ou total de la couche picturale en cas de perte de matière ou soulèvement (colle animale – gélatine)
- Bandes de tension (lin ou textile synthétique + adhésif réversible)
- Traitements des châssis
- Dérestaurations (retrait des anciens rentoilages)
- Réintégration des lacunes (masticage et retouche)
- Pose de vernis final
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Chaque œuvre étant unique, des tests sont réalisés sur le comportement mécanique de la toile, sur la stabilité des constituants de la couche picturale, sur les vernis et leur réversibilité de manière à déterminer avec précision des procédures de traitement à mettre en œuvre ainsi que les protocoles de solubilisation les plus adaptés.